Selon les données publiées aujourd’hui par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), le taux d’hospitalisations liées à l’utilisation de substances chez les Canadiens de 10 à 24 ans a diminué d’environ 10 % l’an dernier par rapport à l’année précédente. Cette baisse représente 1 710 hospitalisations de moins en 2022‑2023 qu’en 2021‑2022, année où l’on a recensé environ 22 985 hospitalisations dans ce groupe.
« Nous savons que la pandémie a été difficile pour les enfants et les jeunes, qui ont été confrontés à de l’isolement et à un stress accru », indique Andrea Foebel, gestionnaire, Recherche et conception d’indicateurs à l’ICIS. « Et bien que de modestes améliorations aient été observées à certains égards, le taux d’hospitalisations liées à l’utilisation de substances demeure plus élevé qu’avant la pandémie, ce qui illustre le besoin continu en services de santé mentale pour ce groupe. »
Les résultats publiés aujourd’hui comprennent également ce qui suit :
- Environ 2 hospitalisations sur 5 liées à l’utilisation de substances concernaient le cannabis, ce qui en fait la substance la plus souvent en cause dans les hospitalisations pour ce groupe d’âge. Le taux d’hospitalisations liées à l’utilisation de cannabis chez les 10 à 24 ans en 2022-2023 est semblable à celui de 2018, année où le cannabis est devenu légal au Canada.
- L’alcool était en cause dans une hospitalisation sur 4 liée à l’utilisation de substances; les stimulants étaient présents dans une hospitalisation sur cinq; les opioïdes étaient quant à eux en cause dans une hospitalisation sur 10.
- Chez les jeunes de 10 à 14 ans, les filles représentaient environ 75 % des hospitalisations entièrement attribuables à l’alcool. Il s’agit d’une hausse par rapport au taux de l’année précédente qui se situait autour de 65 %.
- Parmi les enfants et les jeunes ayant été hospitalisés en raison de l’utilisation de substances, 7 sur 10 présentaient également un problème diagnostiqué de santé mentale, comme un trouble de l’humeur, un trouble psychotique ou un trouble anxieux. Ce résultat est similaire à celui de l’année précédente.
- Le taux de visites fréquentes à l’urgence — 4 visites ou plus par année — en raison d’un problème de santé mentale ou d’utilisation de substances chez les jeunes Canadiens a diminué légèrement par rapport à l’année précédente.
« Nous devons mieux protéger les enfants, notamment en veillant à l’entreposage sécuritaire des produits de cannabis comestibles, à la conservation des produits de cannabis légaux dans leur emballage d’origine sécurisé et à l’amélioration des programmes de sensibilisation destinés aux jeunes », mentionne Shea Wood, courtière du savoir et experte en cannabis au Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances.
Les enfants et les jeunes attendent plus longtemps pour obtenir des services de santé mentale en milieu communautaire
Si le nombre d’hospitalisations et de visites à l’urgence est demeuré stable ou a diminué, les données indiquent que les enfants et les jeunes ont attendu environ 36 jours en moyenne en 2022 pour obtenir des services de santé mentale et de counseling en milieu communautaire, comparativement à 27 jours en 2020. L’attente pour ce groupe d’âge est de 7 jours supérieure à l’attente pour les adultes. (Les services en question sont les services qui sont financés par le secteur public et qui sont fournis, coordonnés ou chapeautés par le gouvernement.)
L’ICIS a diffusé ces résultats aujourd’hui dans son outil Web Votre système de santé (VSS). De plus, il a actualisé les résultats de 48 indicateurs de la performance des systèmes de santé et de 17 mesures contextuelles dans VSS, ainsi que les résultats de 26 indicateurs dans la publication en ligne Indicateurs de santé.
À propos de l’ICIS
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